Carte de la Guadeloupe
La Guadeloupe (Gwadloup en créole) est un archipel situé en plein coeur de l’arc des petites Antilles, dans la Caraïbe. Elle est bordée par l’océan Atlantique et la mer des Caraïbes. Elle se trouve à environ 6 200 km de la France, à 600 km de l’Amérique du sud et à 2 200 km des Etats-Unis.
A la fois région et département d’Outre-mer (DOM), les îles de Guadeloupe sont rattachées à la France. Elles sont régies par les mêmes lois et le même système (santé, éducation…). La langue parlée est le français même si le créole est très utilisé à l’oral et à l’écrit. La monnaie courante est l’euro. La Guadeloupe est composé de 5 îles :
Grande-Terre
Aile droite du papillon la Grande-Terre est une île calcaire au relief plutôt plat, composée de vallée verdoyante en son coeur, de bourg authentique et touristique et de falaises, plages et lagons paradisiaques, dont la réputation n’est plus à faire, sur son littoral.
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Basse-Terre
Aile gauche du paillon, la Basse-Terre est une île volcanique, en grande partie classé réserve par le parc national de Guadeloupe, abritant en son cœur le volcan de la Soufrière, de magnifiques rivières, cascades et chutes et dévoilant des plages magnifiques au sable caramel à noir pur et des eaux au bleu profond.
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Ces deux îles principales, que l’on appelle Guadeloupe continentale, sont séparée par un fin bras de mer d’environ 200 mètres de large, appelé Rivière salée.
Marie-Galante
Surnommée la grande Galette pour son relief plat ou l’île au cent moulins par la présence de ces vestiges de l’histoire, Marie-galante est une île passionnante et riche en découverte. Ses monuments, ses plages, sa mangrove, ses balades… en font une île complète et surprenante.
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Les Saintes
Composée de neuf îles, dont deux sont habitées Terre-de-Haut et Terre-de-Bas, les Saintes est un petit coin de paradis. De plages magnifiques aux fonds sous-marin peuplés de poissons aux mille couleurs en balade offrez vous des moments plein d’émotions et de partage !
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Désirade
Petite île pointant son nez à l’est de la Pointe des Châteaux, la Désira est un nid douillet, accueillant, chargé d’histoire et aux paysages à couper le souffle. La réserve de Petite-Terre, qui y est rattachée administrativement offre son lot de surprises.
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Ces trois îles, Marie-Galante, les Saintes et la Désirade sont communément appelées Les îles du sud.
Code département : 971
Nombre de communes : 32
Population : 400 186 (2017, source INSEE)
Superficie archipel : 1 628 km2
Superficie Guadeloupe continentale : 1434 km2
Point culminant : 1467 m
Cœur de parc national : 22 100 ha
Température moyenne de l’air : 27°C
Température moyenne de l’eau : 27°C
Administratif : Département d’Outre-Mer (DOM)
Loi et justice : France
Langue parlée : français et créole
Monnaie : euro
Carte vitale française acceptée partout
Décalage horaire : -5h l’hiver, -6h l’été
D’abord nommée Karukéra, (« île aux belles eaux ») par les Amérindiens qui peuplaient autrefois l’île, c’est Christophe Colomb qui lui donne le nom de Guadeloupe en hommage à la Vierge protectrice des navigateurs : Santa-Maria de Guadalupe. La première terre qu’il aperçoit est Desirada, La Désirade, qu’il baptise ainsi tant elle fut désirée par l’équipage. Il découvre ensuite Maria Galanda, Marie-Galante, nom du navire amiral. C’est après un passage en Dominique qu’il reprend la mer avec son équipage pour aller vers une île plus grande dont ils avaient de loin aperçut les montagnes. Le 4 novembre 1493 il débarque sur l’île principale au lieu dit de Sainte-Marie sur la commune Capesterre-Belle-Eau en Basse-Terre.
Colonisation et esclavage
Après la découverte de Christophe Colomb, la Guadeloupe n’a pas été immédiatement colonisée par les européens. Ne présentant pas de gisement d’or, elle servait uniquement de lieu de ravitaillement.
Ce n’est que le 28 juin 1635 que Charles Liènard de l’Olive et Jean Du Plessis d’Ossonville
occupent et se partagent la partie de l’île la plus propice à la culture, la Basse Terre. Les débuts de la colonisation sont difficiles, les européens n’étant pas préparés à de telles conditions climatiques. Après la mort de Jean Du Plessis, le plus pacifique des deux gouverneurs, l’Olive mène une guerre sans merci aux indiens caraïbes qui prend fin en 1660 avec la signature d’un traité de paix avec les caraïbes au Fort de Basse Terre.
Après avoir tenté diverses cultures (tabac, indigo, café…) les colons français développent la culture intensive de la canne à sucre. Dès 1642 ils acheminent des centaines d’esclaves noir venant de l’Afrique de l’ouest pour développer la culture de la canne à sucre. En 1671 la Guadeloupe compte plus de 4 200 esclaves noirs.
La Guadeloupe est occupée par les Anglais pendant la guerre de Sept ans, de 1756 à 1763, qui fondent le port de Pointe-à-Pitre. C’est en 1763 que le traité de Paris met fin à la guerre et restitue la Guadeloupe et la Martinique à la France.
La période révolutionnaire est une époque agitée. Occupée par les Anglais en 1794 l’île est aussitôt reprise par Victor Hugues, qui proclame l’abolition de l’esclavage. En 1802 le général Richepance, sur ordre de Bonaparte, rétabli l’esclavage malgé la résistance et le sacrifice de Louis Delgrès et ses compagnons. Après une période très confuses, c’est le 27 avril 1848 qu’est proclamée l’abolition définitive de l’esclavage, qui ne sera effective que le 27 mai 1848 en Guadeloupe, grâce en particulier à l’action de Victor Schœlcher. Les premiers travailleurs volontaires venus des Indes arrivent en 1853. Au 19è siècle, face au déclin du sucre de canne avec l’apparition du sucre de betterave, la Guadeloupe diversifie ses axes de production : rhum, banane, pêche puis tourisme.
La Guadeloupe subit les contrecoups des crises économiques et des deux grandes guerres mondiales, où elle fait preuve de patriotisme en envoyant ses enfants au combat. En 1946 les lois coloniales sont abolies faisant de la Guadeloupe un département français puis une région française en 1982.
Personnages emblématiques
Louis Delgrès (1766-1802)
Militaire et homme de résistance né en Martinique, Louis Delgrès s’est battu jusqu’à la mort contre la tyrannie et l’esclavage. De nombreux bâtiments publics portent son nom et des stèles, statuts et plaque sont érigées à sa mémoire en Guadeloupe et en France.
Victor Shoelcher (1804-1893)
Homme politique et de pensée, Victor Shoelcher associe sa vie aux grandes transformations sociales et politiques de son siècle, s’impliquant notamment dans la lutte pour les valeurs républicaines. Son engagement le plus connu est son combat pour l’abolition de l’esclavage dans les colonies françaises.
Située entre l’Equateur et le tropique du Cancer, la Guadeloupe bénéficie d’un climat tropical tempéré par les influences maritimes et les alizés. Avec une moyenne de 27°C, les températures varient en fonction des saisons d’environ 20°C (le matin et le soir ou en Basse-Terre) à 30°C.
En Guadeloupe on distingue deux saisons :
– la saison sèche appelée Carême de janvier à juin
– la saison humide appelée hiver de juillet à décembre
La température de l’eau est en moyenne de 27°C et peut monter jusqu’à 30°C en août ou septembre. Alors envie de piquer une tête ?
La Guadeloupe est sujette, de part sa position, au passage de cyclones de mai à novembre. On enregistre en moyenne un cyclone de moyenne importance tous les 5 ans en Guadeloupe, et un à deux gros cyclones par siècle. Celui qui a le plus marqué les mémoires et dont on parle encore tous les jours est cyclone Hugo de 1989 qui a infligé de sérieux dégâts aux îles de Guadeloupe.
On ne peut imaginer la Guadeloupe, et plus généralement les Antilles, sans musique ni danse. L’ambiance festive et colorées, le rythme des ka et tambours, les danseuses et danseurs déchaînés… c’est une des premières images qui nous apparaît lorsque l’on pense à la Guadeloupe. Et a musique et la dans rythment tous les moments de la vie, qu’il soit triste ou gais.
Laissez-vous emporter par cet art antillais !
D’influence africaine, européenne et américaine, la musique guadeloupéenne est un indéfinissable métissage, riche en culture et fort en émotions. L’empreinte africaine se marque par l’omniprésence des percussions dans les œuvres antillaises.
Le Gwo ka
Le Gwo ka, musique et danse traditionnelle de Guadeloupe, est né durant la période de l’esclavage. Il se joue avec des tambours ka, qui à l’origine étaient creusés dans des troncs d’arbres.
Cet art mêle musique, chant et danse et anime la plupart des fêtes antillaises.
Le Gwo ka se compose de sept rythmes de base :
LÉWOZ : rythme mélancolique à 2 temps, lent et aux sons doux à l’écoute
TUMBLAK/TOUMBLACK : rythme rapide, il exprime la joie
KALADJA : rythme triste et lent qui marque la souffrance
GWAJ : rythme des travaux domestiques, agricoles ou autres
WOULÉ : rythme associé au travail de groupe dans les champs et à la routine
MENDÉ : rythme rapide, il exprime la joie et la fête collective (carnaval)
PADJAMBEL : rythme du rassemblement, de la solidarité et de la lutte
Un festival de gwo-ka a lieux tous les ans en juillet à Sainte-Anne, sur la plage des galbas. Il permet de découvrir et d’apprécier cet art sous toutes ses coutures durant une semaine. Ambiance garantie !
La Biguine
Née aux Antilles au 19e siècle, la biguine tient son nom vient du terme anglais begin (commencer) car c’est le rythme et la danse qui ouvraient le bal. Les orchestres de biguine sont généralement composés d’une clarinette, d’un trombone et d’un banjo. Le danse est tonique, en robe pour les femmes et en costume de soirée pour les hommes.
La biguine possède de nombreux traits communs avec le jazz de la Nouvelle Orléans, et a pu influencer son développement
Le Quadrille
Arrivée d’Europe vers le 17e siècle, le quadrille est une danse ancienne, surtout appréciée dans le milieux bourgeois, à laquelle les influences africaines des Antilles ont été apportées.
L’orchestre musical se compose généralement d’accordéons, de violons et de guitares, ainsi que du tambour de basse. C’est un art complexe, avec une personnage central, le commandeur, qui mène la danse en donnant. Le quadrille est décliné en trois formes : le Quadrille au commandement, le Quadrille sans commandement et le Quadrille des lanciers et comprend plusieurs figures qui ont chacune une base rythmique différente : entrée, valse, pantalon, été, poule, pastourelle et biguine.
Le Zouk
Issu du terme « mazouk », qui désignait une fête populaire, le zouk est un mélange de musique traditionnelle antillaise, de techno et de disco . C’est le groupe Kassav’ qui, dans les années 1980, a fait découvrir au monde entier cette musique et la rendu populaire. D’autre groupe comme Zouk Machine, Taxi créole, Diffé ou la Compagnie créole ont contribué à son évolution. La jeune génération a pris la relève dans les années 2000, laissant au zouk toute sa place sur les ondes antillaises.
Zouk la sé sèl médikaman nou ni, Siyé Bwa (Kassav’)
Le dance hall
Mélange de ragga et de reggae venu de la Jamaïque dans les années 1980, le dance hall est une musique et une danse tendance et jeune. Rapidement numérisée, elle est aujourd’hui fortement influencée par le hip hop et le jazz.
La Guadeloupe possède une grande biodiversité, fragile et au cœur des préoccupations.
La faune
Rassurez-vous, la Guadeloupe fait partie des îles où il fait bon se promener sans se soucier des mauvaises rencontres que l’on pourrait faire. En effet, sa faune terrestre ne compte aucun animaux dangereux ou venimeux. Vous ne croiserez donc ni serpent, scorpions et autres insectes effrayant ou gros mammifères dans les îles de Guadeloupe. Elles possèdent néanmoins une faune riche composée de lézards, oiseaux (hérons, colibris, frégate, pélicans…), racoons, bernard l’ermite, grenouilles, crapauds, chauves-souris, mangoustes… et abritent des espèces en voie de disparition comme l’iguane delicatissima de la Désirade.
La flore
Les îles de Guadeloupe possèdent une flores très diversifiée dûe à son climat, son relief et sa pluviométrie. Fragilisée par l’empreinte de l’homme, une grande partie (21 850 hectares dont 3 230 en cœur marin et 18 800 en cœur terrestre) est depuis plus de 20 ans protégée par le parc national de Guadeloupe.
La Guadeloupe compte pas moins de 300 espèces d’arbres (allant jusqu’à 35 mètres de haut), 100 espèces d’orchidées, 270 espèces de fougères et 1352 espèces de plantes vasculaires.
Issue d’un métissage entre Afrique, France et Inde, la cuisine créole est une cuisine riche, savoureuse et souvent très épicée ! Elle compte parmi ses nombreux plats traditionnels quelques uns qu’il goûter absolument pour une découverte totale de la Guadeloupe :
– Le colombo : à base de viande (souvent poulet ou cabri) et légumes mijotés au curry
– Les dombrés : boulettes de farines traditionnellement servies avec des queues de cochons ou des ouassous (crevettes locales) et des haricots rouges
– Le Calalou : soupe à base d’herbes du jardin appelées herbages (pourpier, épinards, feuilles de chou caraïbe…)
– Le matété de crabe ou matoutou : traditionnellement servi à Pâques et Pentecôte et à base de crabe de terre
– Le poulet boucané : poulet cuit longuement avec la fumée de la canne à sucre (souvent servi avec des crudités et des frites)
– Le court-bouillon de poisson : poisson poché dans un mélange liquide (souvent eau et vin) aromatisé et épicé
– Le flan coco : dessert gourmand à base de noix de coco !
Le créole se parle dans de nombreux de pays et possède des différences d’un endroit à un autre. Le créole guadeloupéen a une base lexicale française et africaine et possède des influences anglaises, portugaises et néerlandaises dûes à son histoire. Il est très proche des créoles martiniquais, saintois, guyanais et haïtiens.
Prononciation :
– Le r : il se prononce w quand ils se trouvent le plus souvent après une consonne et est élidé quand il se trouve devant une consonne ou en fin de mot. Exemples : gros = gwo, sourd = soud.
– Le u et eu se prononcent i. Exemple : bus = bis
– Le e se prononce i ou ou. Exemple : chemise = chimiz , retrouvé = ritouvé
– Les eur(e) en fin de mot se transforment en è. Exemple : Heure = lè, beurre = bè
Pronoms personnels :
Je, moi = an, mwen
Tu, vous, toi = ou, w (placé après le verbe)
Il, elle, lui = i
Nous = nous
Vous = zòt
Ils, elles, eux = yo
Petit lexique :
Amour = lanmou
Bisous = ti bo
Bonjour = bonjou
Bonsoir = bonswa
Chéri(e) = doudou
Masque = mas
merci = mèci
Personne = moun
Sirène = manman dlo
Tortue = tòti
Expressions, proverbes et dictons :
A la prochaine, à bienôt = a on dot soleyA plus tard = a pi taIl n’y a pas de problème = pani pwoblem
La vengeance est un plat qui se mange froid = an pa ka manjé soup an-mwen cho
Il faut savoir profiter de l’instant présent, demain est incertain (carpe diem) = démen sé an kouyon
Un malheur n’arrive jamais seul = pli ou tou ni, pli chyen ralé’w
Il ne faut pas se fier aux apparences = pa mélé koko épi zabriko