Destination Guadeloupe #71
La Route du rhum, c’est parti !
Parution : sept. – oct. – nov. 2018
Prix de vente en kiosque : 5,60€
Rhum Vié, dégustation en bord de mer
Texte et photos : Virginie Larnac
Installés entre le lagon éclatant de Sainte-Anne et le marché, les pieds dans le sable et les yeux dans l’eau, laissons-nous envoûter par les arômes tantôt boisés ou épicés, tantôt floraux ou fruités des quelque deux cent cinquante références de rhum vieux de la Caraïbe présentes ici…
La route des rhums
Texte & photos : Aurélien Brusini
« Le pied en terre et la tête au moulin » : telle est la destinée de ces graminées géantes qui ondulent sous la brise océane. La canne à sucre, probablement importée de Nouvelle-Guinée, fait partie du décor tropical antillais depuis le 17e siècle. À cette époque, pendant les campagnes de coupe – entre février et juillet, soit en saison sèche où la teneur en sucre est la plus élevée –, des norias de bœufs font tourner les moulins qui broient la canne pour en extraire le précieux jus sucré ; avant qu’on ne s’en remette aux alizés au fil des ans, puis à la machine à vapeur. Les siècles se suivent et la tradition d’élaboration du « rhum agricole » est immuable ; contrairement à l’écrasante majorité des rhums consommés dans le monde, issus d’un reliquat de la fabrication sucrière – la mélasse –, celui-ci tire sa renommée de l’origine de sa matière première : du jus de canne fermenté et distillé.
Route du rhum 2018, un air d’anniversaire
Depuis maintenant 40 ans, tous les quatre ans, une horde de voiliers menés par des marins professionnels ou amateurs déferle sur l’Atlantique au mois de novembre. Bravant les vagues et les tempêtes entre les longues accalmies, ces skippers, ivres de la mer et tous passionnés, s’élancent en solitaire dans un but précis : regagner le plus rapidement Pointe-à- Pitre depuis Saint-Malo. Portés par leurs équipes et les milliers de personnes venues les soutenir, les quelque 123 skippers engagés pour cette 11e édition quitteront la terre ferme le 4 novembre 2018 et défieront l’océan qui leur réservera bien des épreuves. Nombre d’entre eux ne sont malheureusement jamais revenus, laissant pour souvenir leur besoin d’aventure et cette douce folie qu’est la course en solitaire. Et même si les technologies, le matériel et les conditions de préparation ont évolué – pour rappel il aura fallu au Canadien Mike Birch, premier vainqueur de la course, 23 jours, 6 heures, 59 minutes et 35 secondes pour effectuer la traversée en 1978, contre 7 jours, 15 heures, 8 minutes et 32 secondes à Loïck Peyron en 2014, soit trois fois moins de temps –, cette épreuve n’en reste pas moins une des plus difficiles et des plus belles au monde. Alors, qu’ils terminent premiers ou derniers, en une semaine ou un mois, chaque homme et chaque femme foulant la darse à Pointe-à-Pitre après cette valeureuse traversée est vainqueur de la course.
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Là où la Guadeloupe se rassemble…
Texte : Prisca Laitner | Photos : Aurélien Brusini
La Toussaint, façon vieux continent, se pare usuellement de mélancolie dans un recueillement silencieux. Les magasins s’équipent de fleurs – souvent des chrysanthèmes, désormais et pour toujours marqués du sceau du deuil. Les tombes et caveaux fleurissent au gré de visites empreintes de nostalgie, et des yeux, parfois, s’embuent devant des tombes, débordés par le manque de l’être cher. Dans la solennité d’un tel contexte, au beau milieu d’un sobre cimetière de l’Hexagone, peuplé de ceux qui restent, vêtus de noir, qui oserait, souriant, servir un petit verre de bon rhum à son voisin, comment imaginer que puisse surgir un éclat de rire ?